• Enfin prêt pour mettre un terme à mon célibat, j'attrape mon portable. Un rapide coup d'œil sur mon répertoire m'apprend que les seuls numéros à connotation féminine sont RapidPizza et ma mère. 
    Ne voulant pas avoir dépensé autant d'énergie pour rien (et risqué le claquage digital) je compose le numéro de la pizzeria, en vue de commander une spéciale 4 fromages avec supplément oignons/chorizo. 

    Je vois les choses en grand, ce soir j'emballe !


    Vêtu de ma plus belle chemise (la bleue à pois verts, soldée chez Kiabi) et dans la tète tous les merveilleux conseils de magazines spécialisés (Entrevue, playboy, FHM...) je décide de faire le tour du pâté de maison, pour une petite reconnaissance. 
    L'expérience n'a rien de concluant, toutes les femmes que j'ai croisé ne m'ont pas accordé un seul regard, malgré ma belle chemise et ma démarche chaloupé façon Shaft, pas une seule ne s'est retournée sur mon passage, mis à part la mamie du rez-de-chaussée qui m'a fait un beau sourire (mais je la soupçonne de sourire comme ça tout le temps). 

    Concluant que je dois forcément être trop beau pour les femmes de mon quartier je décide de prendre le chemin d'un bar "branché" de la ville...
    Après m'être fait tabasser par le videur (certainement jaloux), j'ai besoin de me ressourcer dans mon antre de sérénité : Le Bar-tabac-PMU en bas de ma rue.
    Les heures passent, et je reste assis comme un con à écouter les discussions de poivrots :

    « De toute façon si moi j'étais président, y a longtemps que j'aurais interdis les jeunes, j'te l'dis » 
    « Et pi les vieux c'est pareil, faudrait les tuer à la naissance!!! »
    « Jean-Marc remets moi un p'tit jaune ! »
    « Les politiques, tout ça c'est magouille et compagnie ! »
    « Ça c'est vrai, c'est comme les patrons, tous des escrocs, c'est pour ça que je travaille pas, rien que pour les faire chier ! »
    « Jean-Marc, remets moi un p'tit jaune ! »

    Devant ces répliques affligeantes, j'essaye d'intervenir, en expliquant, que si les mecs comme eux ne passaient pas autant de temps à dire des conneries, le pays ne serait pas dans la merde... 
    Je rentre chez moi, un peu courbaturé après mon deuxième passage à tabacs de la soirée... 

    A ma montre, il est minuit, l'heure d'ouverture des boites, il est temps d'aller enflammer le dancefloor (prononcez DAINSSEFLORE) 
    Après plusieurs tentatives, j'arrive enfin à rentrer dans l'un des bâtiments insonorisés à l'amiante, moyennant une trentaine d'euros. 
    A peine arrivé, j'ai soudain la vision de nuées de filles, des filles qui dansent sur des podiums, sur la piste, assises au bar, des filles en mini jupe, des filles avec des décolletés vertigineux : le paradis pour la drague. 
    Il y a des mecs aussi, mais je n'y prête pas trop attention (chose que je vais bientôt regretter)(suspense). 
    Je m'approche d'une superbe blonde, mais a peine ai-je ouvert la bouche qu'elle a un mouvement de recul.
    Tout me revient, genre flash-back en noir et blanc, la pizza, 4 fromages, avec supplément oignons/chorizo, mon haleine doit être aussi toxique qu'une émission de télé réalité. 
    Pour pallier à cet inconvénient, je décide de me désinfecter la bouche à forte dose de vodka. 
    Mais même une fois parfumé à la vodka-redbull, toutes mes tentatives restent infructueuses. 
    Que ce passe t il donc? 
    C'est alors qu'un gros baraqué commence à se coller à moi et à se frotter de façon langoureuse (j'ai peur), puis un autre et un autre... un doute s'installe.
    Retournant au bar, je capte enfin le nom de la boite sur un dessous de verre en carton mouillé : "San Francisco", la plus grande boite gay de la région. 
    Pour me remettre de mes émotions, je commande un autre verre au bar (histoire de ne pas être venu pour rien) et devant ma mine déconfite, un mec me propose un petit cachet en me promettant que tout irait mieux après.

    Reconnaissant j'avale son aspirine en finissant mon verre...


    2 commentaires
  • Décidé d'en finir avec le célibat, je fais un tour devant le miroir, et là, HORREUR! 
    Mon reflet n'a rien à voir avec les mecs que je peux apercevoir sur mon petit écran, ils sont tous bronzés, baraqués, épilés… 

    Merde, y a du boulot… 

    On commence par le plus simple : les poils. 
    Pour le torse je teste la méthode du rasoir, je me badigeonne de mousse, tout se passe bien jusqu'à ce que je bute sur un poil récalcitrant (ça repousse un téton ?)
    L'hémorragie arrêtée, je m'oriente vers une autre technique pour finir le boulot, une méthode sans lame tranchante. Me voila donc en train de faire chauffer de la cire à étaler sur une de mes jambes.
    Une fois le bandage et la Biafine passés sur la brûlure (j'aurais du me douter qu'il ne fallait pas faire bouillir), je teste les bande autocollantes.  La première est partie toute seule, mais j'ai du me résigner à laisser les cinq autres en place (car maintenant mon esprit sait à quoi il doit s'attendre).
    Reste les parties plus intimes et la fameuse crème dépilatoire. 
    C'est bien qu'ils mettent un avertissement sur la boite disant qu'il ne faut pas la laisser plus de 10 minutes, mais les gens les prendraient peut être plus au sérieux si ils précisaient qu'à partir de la onzième minute la petite crème inoffensive se transformait en acide extrêmement corrosif. J'ai mal.
    Une fois débarrassé de cette couche de poils disgracieuse, mon miroir est au bord du malaise. Car cette pilosité avait pour fonction de masquer l'absence cruelle de formes en dessous. Je découvre alors que j'aurais pu faire de la figuration pour une célèbre marque de biscuit apéritifs.

    Je me rends de ce pas dans une sale de musculation, bien décidé à me sculpter un corps de rêve. Même si j'ai un peu l'air con au milieu de tous ces mecs bodybuildés, il faut se faire violence de temps en temps... 
    Après une bonne séance, de vélo, seule machine que j'arrive à faire fonctionner, j'évite de justesse un viol collectif sous les douches, transit de peur, je décide courageusement, de ne plus revenir! 

    Puis au hasard d'un séance de zapette, je tombe sur THE remède miracle, un appareil qui permet de se muscler sans faire d'effort (fallait l'inventer), et ca doit forcément marcher, parce que ça passe à la télé (CQFD)
    Je me procure aussitôt ces fameuses électrodes, mais après 5 heures d'utilisation assis devant ma télé avec un pack de bières : le résultat n'est pas franchement spectaculaire. 
    Pourtant le mec à la télé était super baraqué! Pensant qu'il s'agit peu être d'une question d'intensité, je branche donc mes électrodes directement sur du 220V.

    Après ma sortie de l'hôpital pour brûlures graves (et un léger arrêt cardiaque), je jette mes électrodes, et décide de faire mon propres programme de musculation (que je partage volontiers avec toi ami lecteur) : 

    - Pour les biceps : lever de coude. 
    - Pour les pectoraux : de grande inspirations de cigarettes (ou de drogues douces 
    pour ceux ne supportant pas la douleur de l'effort) 
    - Pour les jambes : marche (canapé/frigo). 

    Après de dures séances, me voilà aussi musclé que Scwarzo…Swarzin…Scharw… aussi musclé que Stallone.

    Mais là horreur, la mode revient aux p'tits maigres poilus!!! 
    Je n'y arriverais jamais!!!


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